OpenAI s’apprête à développer sa propre puce d’IA

C’est une nouvelle qui pourrait créer un électrochoc le monde de l’IA. OpenAI, la société derrière ChatGPT, s’apprête à finaliser la conception de sa première puce d’intelligence artificielle maison dans les mois à venir. Un projet ambitieux qui vise à réduire sa dépendance envers Nvidia, le géant incontesté du secteur. Mais pourquoi OpenAI cherche-t-elle à s’affranchir de Nvidia ? Faisons le point. La domination de Nvidia sur le marché des puces IA pose un sérieux problème à la firme dirigée par Sam Altman. Avec une part de marché estimée entre 80% et 95%, Nvidia impose ses prix, et ils sont salés. Cette situation affecte directement la rentabilité d’OpenAI, qui est encore très loin de dégager des bénéfices. Cette dépendance limite d’ailleurs les avancées technologiques de la compagnie et l’empêche d’optimiser ses modèles d’IA.

UNE ÉQUIPE DE CHOC POUR UN PROJET TITANESQUE

Face à ce constat, OpenAI ne reste pas les bras croisés. L’entreprise a constitué une équipe d’une quarantaine de personnes, menée par Richard Ho, un ancien de Google. Leur objectif est de concevoir une puce IA maison. Le projet devrait être finalisé dans les prochains mois, avec une production en série prévue pour 2026, indique l’agence Reuters. D’après nos confrères, la société envisage de faire appel à TSMC pour la fabrication, utilisant la technologie avancée de 3 nanomètres. Notons d’ailleurs que Google et Apple collaborent déjà avec l’entreprise taïwanaise. OpenAI reste pour l’heure assez modeste dans ses intentions et ne prévoit de déployer cette puce qu’en interne pour faire tourner des modèles. Ce démarrage ne devrait toutefois clairement pas plaire à Nvidia, qui reste bien un partenaire essentiel dans ce domaine et qu’il ne faudra surtout pas fâcher, sous peine de distendre les liens avec un fournisseur qui restera pendant longtemps encore incontournable. Ce n’est pas la première fois qu’une entreprise tech tente de s’affranchir de ses fournisseurs. Comme le rapporte Reuters, Microsoft et Meta explorent également des solutions matérielles alternatives. Microsoft développe sa propre puce IA nommée Athena, tandis que Meta travaille sur une puce d’apprentissage automatique appelée MTIA. Ce qu’il faut retenir : * OpenAI développe sa propre puce IA pour réduire sa dépendance à Nvidia, dont les prix élevés affectent sa rentabilité * Une équipe de 40 personnes, dirigée par un ancien de Google, travaille sur ce projet qui devrait être finalisé prochainement * La production en série est prévue pour 2026, avec TSMC comme fabricant potentiel